Le geai des chênes

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N'en déplaise à M. de La Fontaine, le geai des chênes est un grand et bel oiseau qui n'a nullement besoin de se « parer des plumes du paon » pour plus de magnificence.

L'oiseau est reconnaissable entre tous. C'est le plus coloré de tous les corvidés européens. Il possède un plumage bigarré aux couleurs vives. Lorsqu'il est en vol, l'association des tons clairs et foncés attire l'œil et lorsqu'il se pose, il paraît très fin avec un dos brun rosé, une poitrine plus claire et des ailes remarquables, striées de bleu vif, de noir et de blanc. Les plumes de la queue sont noires et le croupion blanc. Son bec est court et rectiligne. Il se prolonge par une bande noire sous l'œil. Sa taille, de 30 à 36 cm pour le mâle, correspond à peu près à celle d'un gros merle ou plutôt d'une tourterelle. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel : seule la taille, un peu plus petite chez la femelle, les distingue.

Son habitat

Il aime les forêts de feuillus mêlés ou non avec des conifères. On peut également l'apercevoir dans les parcs, les prairies, les jardins proches des habitations comportant de nombreux arbres et buissons dans lesquels il peut s'abriter. Il est fréquent en plaine comme en montagne et même jusqu'à 1 600 mètres d'altitude dans les Alpes.

Son comportement

C'est la véritable sentinelle de la forêt : il alerte tous les animaux d'un danger potentiel en poussant des cris qui imitent ceux de la buse variable. S'y ajoutent plusieurs notes gutturales ou mélodieuses. II est capable d'imiter la voix des autres corvidés, de la hulotte et de certains passereaux. Il partage les habitudes des prédateurs, mais aussi leur intelligence. Il est très méfiant et impossible à apprivoiser. Il peut visiter les mangeoires très tôt le matin avant le commencement de l'activité humaine, et sait secouer les distributeurs de cacahuètes pour en faire tomber les graines. Il vole les boules de graisse mises à disposition des autres oiseaux. Migrateur partiel, il est sédentaire chez nous. Il se reproduit d'avril à juillet en une seule couvée de 5 à 7 œufs mouchetés, de couleur olive clair.

Sa nourriture

Il consomme une grande quantité de glands et prépare ses réserves d'hiver en cachant les excédents de nourriture dans des cachettes souterraines ou dans des troncs d'arbres dont il retrouvera ensuite le chemin même sous la neige : ce grand malin a pour habitude de baliser ses réserves secrètes à l'aide de cailloux. C'est un grand amateur de fruits, de baies, de graines, de pois, de blé et même de pommes de terre. Il ne dédaigne pas les insectes (chenilles, coléoptères), les limaces, les escargots ni même les œufs ou les oisillons des autres espèces. Il s'attaque aussi aux petits rongeurs.

S. Seuron

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» Un Geai des chênes nettoie un oeuf avant de le manger
» Intéressante interaction entre un paresseux et un geai