De cyberpresse.ca
(Québec) Nous sommes le 3 décembre, il est environ 13h, quelqu'un frappe à ma porte. Il se présente : M. Émond, de Beauport. Tout de suite il me dit, photo à l'appui : «Il y a 200 ou 300 eiders tout près d'ici dans le fleuve, sur le bord de la 132.» Wow!Les eiders migrent sur la côte est américaine et, pour ce faire, ils doivent survoler le continent.
Collaboration spéciale, Jacques Samson
Je ne perds pas de temps, j'enfile des vêtements chauds, je prends mon appareil photo et je file vers Saint-Vallier. C'est à cinq minutes de chez moi. Quelques dizaines de mètres après la halte routière, je repère la voiture de mon informateur garée le long de la route. Je me stationne derrière, juste au moment où les eiders décident de s'envoler pour se diriger vers l'ouest dans la baie de Saint-Vallier. Pas eu le temps de prendre des photos.
Je reprends la route et m'arrête à la halte routière, pensant les y retrouver, mais il n'y avait pas âme qui vive dans le coin, mes eiders s'étaient volatilisés. Je rentre donc un peu penaud à la maison. Quelques minutes plus tard, tout en parlant au téléphone, je scrute quand même d'un oeil l'anse Mercier, juste au cas où.
Qu'est-ce que je vois passer à hauteur d'yeux : ma bande d'eiders en vol, qui pousse encore plus à l'ouest. Pas besoin de vous dire que l'ami au téléphone a parlé seul pendant un bon moment. Encore une fois, pas eu le temps de prendre des photos, tout s'est passé trop vite.
Je reprends donc ma voiture pour me rendre dans le secteur de la marina de Saint-Michel-de-Bellechasse. Je roule lentement tout en scrutant le fleuve, mais les eiders encore une fois ont disparu.
Je reviens donc vers la maison en prenant soin de me rendre jusqu'au bout du chemin de l'anse Mercier, au cas où. Là, je rencontre deux ornithologues, MM. Bernier et Lord, qui eux aussi ont vu passer les eiders. Ce sont des eiders à duvet et ils croient avoir observé un eider à tête grise immature parmi la volée.
Je reviens à la maison suivi de ces deux messieurs et en arrivant, ma blonde me confirme qu'elle a vu passer une deuxième volée d'eiders, ce qui vient confirmer qu'il y a au moins deux bandes, et peut-être même une troisième.
Pendant que j'échange avec mes deux compagnons, une volée d'eiders survole l'anse Mercier, cette fois d'ouest en est.
On se quitte là-dessus, et bien que j'aie sillonné le bord du fleuve encore de longues minutes, je n'ai plus revu ma volée de canards.
J'habite le bord du fleuve à Saint-Michel depuis déjà plus de 10 ans, et c'est la première fois que je voyais un rassemblement d'eiders chez nous. Mais, même si moi, je n'en avais jamais vu, ça ne voulait pas dire que ça n'arrivait pas.
MM. Bernier et Lord, deux membres du Club des ornithologues de Québec, me disaient que ce n'était pas une situation exceptionnelle. Dans le passé, on a observé des eiders en migration dans ce secteur. La seule chose qui les étonnait, c'était la date un peu tardive de leur observation.
M. Lord m'a expliqué que les eiders migrent sur la côte est américaine et, pour ce faire, ils doivent donc survoler le continent. Ils choisissent ainsi l'endroit le plus rapproché possible de leur destination. Alors, en quittant le fleuve dans Bellechasse, ils se dirigent vers la frontière américaine, survolent le Maine et atteignent la côte est pour y passer l'hiver.
Les oiseaux de NoëlC'est bientôt le traditionnel Recensement des oiseaux de Noël (RON) dans plusieurs clubs d'ornithologues en Amérique du Nord. Cette activité se tient depuis 1900 et sert à recueillir des données précieuses sur le comportement des oiseaux et sur les changements de leurs habitudes. Aujourd'hui, je vous parle de deux de ces recensements, celui du Club des ornithologues de Québec (COQ) et celui du club de Cap-Saint-Ignace.
Celui de Québec se déroule cette année le 18 décembre. C'est la 68e fois que l'on tient cette activité. Le territoire est vaste à couvrir, il fait 452 km2. On le divise donc en 17 secteurs qui sont subdivisés en plusieurs parcelles.
Le recensement est ouvert à tout le monde, amateurs ou professionnels. Pour les débutants, c'est sans doute une excellente occasion d'être jumelés à des experts et d'apprendre énormément. L'inscription ne coûte que 5 $.
Ça vous intéresse? Vous pouvez consulter sur le site du COQ la liste des secteurs et celle de leurs responsables et vous inscrire. Ça se fait au www.coq.qc.ca.
Vous pouvez aussi communiquer par téléphone avec Pierre Lamothe ou Thérèse Beaudet au 418 956-8541 ou par courriel au beaudet-lamothe@videotron.ca.
Si jamais il faisait un temps exécrable, le recensement se ferait le 26 décembre.
Cap-Saint-IgnaceÀ Cap-Saint-Ignace, ce sera le 18e recensement, et il se tiendra le
17 décembre. Le territoire à couvrir, qui a comme point central l'église de Cap-Saint-Ignace, fait environ 25 km de diamètre.
On peut s'inscrire auprès de Jocelyn Landry au 418 246-3366 ou de Marc Lecompte au
418 246-5024. Et à ce recensement, il n'y a pas de frais d'inscription puisqu'il est commandité par la Coop agricole de Montmagny.
Une avicourseLe Regroupement Québec Oiseaux vient de lancer le nouveau formulaire de participation à son avicourse annuelle. Ça se déroule tout le mois de décembre et là aussi, c'est une activité qui sert à recueillir des données précieuses sur les oiseaux.
Pour en savoir plus, on se rend au www.quebecoiseaux.org/avicourse.
Il y a aussi une avicourse organisée par le COQ. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.coq.qc.ca, cliquez sur l'onglet Activités et bulletins, repérez L'avicourse, et là vous aurez tous les renseignements nécessaires. Un trophée est en jeu.