joel16 Administrateur
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| Sujet: Paul Marguier reconnu pour ses recherches sur les anatidés Sam 14 Jan - 17:27 | |
| De lavoixdunord.fr Si certains aiment élever les pigeons, Paul Marguier a jeté son dévolu sur les canards sauvages, entendez par là les anatidés. Cet habitant de Jolimetz les a même étudiés au point d'avoir publié des articles dans des revues spécialisées. C'est à ce titre, qu'il est nommé chevalier du Mérite agricole. PAR ESTELLE BAILLIEUX lequesnoy@lavoixdunord.fr PHOTO ET REPRO « LA VOIX » Il est comme ça des passions si dévorantes qu'elles vous poussent à devenir des spécialistes de votre domaine. Aujourd'hui retraité, Paul Marguier a sans doute gardé de son métier, exercé dans l'industrie pharmaceutique, une approche scientifique et une volonté de persévérance. L'étude des anatidés est devenue une affaire de famille, puisqu'un de ses fils est à la tête d'une société spécialisée dans la vente et l'élevage de canards d'ornement, à Jolimetz. C'est d'ailleurs lui qui fut le déclencheur de tout cela : le point de départ a été ce canard qu'il a gagné sur une fête foraine. Paul Marguier et ses deux fils, Fabrice et Grégory, aménagent le jardin en bassins pour canards, « histoire de sortir du quotidien ». Avec, à l'époque, une épouse gravement malade, ce fut alors une échappatoire pour la famille. « On a développé cette passion tous les trois. Mes fils ont acheté des canards d'ornement qui sortaient de l'ordinaire. Je me suis intéressé à leur projet », affirme Paul Marguier. Quatorze bassins seront construits dans la propriété, et Paul Marguier, titulaire d'un certificat de capacité, détiendra jusqu'à quatre-vingts espèces de canards. Aujourd'hui, il a en garde une vingtaine, qui passent leur vie paisiblement à barboter sur les plans d'eau. Cet attrait pour les canards d'ornement poussera Paul Marguier à faire des clichés animaliers dont certains seront publiés dans la presse spécialisée. Et mieux encore, il intégrera des associations reconnues et consacrées aux anatidés. Il deviendra même vice-président de l'association World Phaesant Association (WPA), présidé alors par Alain Hennache, ancien maître de conférence au Musée d'histoire naturelle et directeur du parc zoologique de Cleres. Autant dire une pointure. Technique d'alimentation Membre d'autres associations du même type, comme Aviornis France ou Phoenix international, Club des oiseaux exotiques, Paul Marguier publiera plusieurs articles dans leurs revues sur ses expériences d'élevage. Avec ses fils, il a été l'un des premiers éleveurs en France à avoir réussi la reproduction de certaines espèces dites « difficiles » comme le harle huppé, l'eider à lunettes, l'érismature à tête blanche, la macreuse brune ou encore le garrot arlequin. Pour le harle huppé, par exemple, ce canard à bec pointu, Paul Marguier a mis au point une savante technique d'alimentation, mêlant le ver de farine à des granulés moulus. Une astuce qui permet à terme de nourrir ces espèces sans craindre une mortalité certaine. « Le but de tout ça est que cela a permis de conserver le harle hupé. L'esprit, c'est ça, élever des oiseaux pour ne plus les prélever dans la nature et conserver l'espèce ». Aviornis France, dont il est toujours membre, a même lancé un programme de réintroduction de l'érismature à tête blanche, aujourd'hui très menacé, et qui n'existerait plus en France. Si aujourd'hui Paul Marguier a quitté son poste de vice-président à la WPA, il continue à contribuer aux revues, comme membre actif, histoire de faire partager ses expériences et mener des échanges aux quatre bouts du monde avec des responsables de parcs zoologiques. Avec toujours en tête ce challenge, « apprendre à élever des espèces difficiles », pour poser sa pierre à l'édifice, celui de la grande cause de la préservation des espèces et du biotope. • _________________ | |
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