De vannes.maville.comUn observatoire a été aménagé pour réduire la perturbation causée par les promeneurs. On compte en effet autour de 20 000 passages par mois sur le sentier côtier entre Bernus et Conleau.L'observatoire a été placé face à la pointe de Bernus, à un endroit que les oiseaux affectionnent Attention oiseaux ! Le sentier côtier entre Bernus et Conleau, ne leur rend pas toujours la vie facile. Il longe bien souvent les vasières riches en micro-organismes où ils s'alimentent. Par centaines, chaque jour, promeneurs, joggeurs et même vététistes empruntent le chemin, perturbant aigrettes, chevaliers, canards.
« Les comptages donnent entre 15 000 et 20 000 passages par mois. Cela va jusqu'à 30 000 à la Pointe des Émigrés », précise Stéphanie Le Quintrec, technicienne au service des espaces verts de la Ville. Le Conservatoire du littoral, propriétaire du site naturel des Rives du Vincin est bien conscient du problème. Il y a deux ans, une portion du sentier a été reculée pour limiter le dérangement de l'avifaune. Des chicanes limitant la vitesse des vélos en entrée de site ont aussi été mises en place.
Des cyclistes peu respectueux
Un observatoire constitué de panneaux de bois, percés d'ouvertures rectangulaires et disposés en demi-cercle, vient d'être installé face à la pointe de Bernus.« Un site où l'on peut voir jusqu'à 600 colverts au coeur de l'hiver. » Pour que le nouvel équipement se fonde dans le décor et joue pleinement son rôle, il faudra bien sûr attendre que les végétaux plantés autour de cet espace se développent.
Parallèlement, six panneaux d'information mettant en avant l'intérêt écologique de ce site naturel et de sa protection (vasière, lande, bocage...) ont été répartis sur les deux kilomètres de parcours. Ils ont été posés la semaine dernière. On y rappelle notamment que la faune et la flore sont sensibles au dérangement, que les piétons sont prioritaires et que les cyclistes doivent rouler au pas !
« Ce qui n'est pas le cas, notamment avec les VTT ! » constate Gérard Thépaut, adjoint à l'environnement « Le Conservatoire du littoral a demandé d'interdire les vélos. Mais ça serait gênant. Il est aussi mentionné sur les panneaux que les chiens doivent être tenus en laisse, ce qui n'est pas non plus le cas. Ils perturbent les oiseaux qui doivent fuir. »
La fréquentation du chemin par les cyclistes a aussi pour impact de contribuer à dégrader le revêtement sablé, tout comme l'emploi de bâtons de marche nordique. « Le chemin s'était érodé. On vient de le refaire », explique Patrick Le Toquin, responsable du service espaces verts.
L'effort consenti par les collectivités pour rendre cet espace encore plus agréable et plus pédagogique suffira-t-il à réduire la pression sur le site ? Pas sûr...
Jean-Charles MICHEL. Ouest-France
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